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jeudi 31 août 2017

Infusion de Sciences: “Des bulles de science”

Après avoir eu la chance d’observer une Saxifrage lors d’une balade dans le Mercantour, il est temps d’aller déguster une bonne bière artisanale.
Dans le verre, les bulles remontent délicatement à la surface… Mais au fait, d’où viennent-elles ces bulles? Tout d’abord, la bière est composée en majeure partie d’eau, de malt (d’orge par exemple) et de houblon. Avant le brassage, il faut parler du maltage, étape clé dans la fabrication de la bière. Le maltage consiste à faire germer les graines (des enzymes et des sucres sont produits, permettant à la plante de pousser) puis à les torréfier. Le brassage commence par le concassage du malt pour libérer ensuite plus facilement les enzymes. Puis l’empâtage, où le malt et l’eau sont mélangés et subissent plusieurs paliers de températures. À cette étape, l’amidon (ensemble de sucres) est découpé par les enzymes. Après filtration, le jus est porté à ébullition, puis le houblon est ajouté pour donner de l’amertume. Divers ingrédients peuvent être incorporés pour enrichir la bière avec différents arômes. Le mélange est ensuite refroidi rapidement et les levures sont ajoutées. La bière est conservée 7 à 10 jours en cuve, le temps que les levures transforment certains sucres en alcool et en gaz. Avant la mise en bouteille, du sucre est ajouté pour réactiver les levures et faire une nouvelle fermentation. C’est ainsi que nos belles bulles sont formées. La bière est gardée environ 1 mois pour qu’elle mûrisse. Au fil du temps les levures vont sédimenter, c’est le dépôt que vous pouvez observer au fond de votre bouteille. Santé !

Laurence BOUDIERE - Docteur en biologie végétale.

vendredi 25 août 2017

Vous y aurez droit ! Le petit marché rural de Roquebillière et d’ailleurs…

Eric, depuis son bureau, en contemple chaque mardi matin les stands colorés où les producteurs et éleveurs apportent, sur la place de la mairie autour de la fontaine, leurs étals de produits locaux depuis 2007, où chacun peut remplir son panier de produits fermiers ou artisanaux du terroir. Le petit marché participe à sa façon au développement des modes de production respectueux de l’environnement et aux objectifs de l’article L 640-1 du Code rural « fixer sur le territoire la production agricole, forestières ou alimentaire afin d’assurer le maintien de l’activité économique notamment en zone rurale défavorisée par une valorisation des savoirs–faire et des bassins de productions ». Il faut se souvenir qu’au XIX et XX siècle l’industrialisation de l’agro-alimentaire et les progrès des moyens de transport et de conservation ont modifié le mode de distribution des produits alimentaires. Ils ont cessé d’être vendus sur les marchés locaux. Mais, depuis dix ans, l’on assiste à un renouveau de la vente directe des produits fermiers, soit à la ferme, soit à proximité.
Les AMAP, venues des USA, ont développé avec « le panier » un système agro-alimentaire alternatif permettant de sauvegarder une agriculture paysanne plus respectueuse de l’environnement et produisant des produits de qualité.
Le petit marché paysan crée un lien de confiance entre consommateurs et producteurs, il est le garant de la qualité des produits. Ce petit marché n’est pas à l’abri de la frénésie d’informations que la réglementation contraint les producteurs et commerçants à fournir au consommateur. L’information prime la qualité et le goût. Même si celle-ci est donnée verbalement par le vendeur, les produits doivent néanmoins porter les mentions spécialement destinées à informer le consommateur sur leurs caractéristiques (1). L’information doit figurer sur l'emballage ou l’étiquette liée au produit, sauf certaines exceptions. Les mentions portant sur les denrées alimentaires non préemballées peuvent être portées à proximité par une affiche ou un écriteau. Les fruits et légumes frais proposés à la vente font l'objet de dispositions particulières (2). « Les produits label rouge, montagne, fermiers, biologique) constituent l’attrait du petit marché paysan. Mais, la réglementation doit être adaptée à la spécificité de cette forme de commerce, surtout si le produit (confiture, miel) est emballé : douze mentions y compris, dès décembre 2016 la déclaration nutritionnelle, doivent figurer sur l’étiquette. Le fromage doit mentionner les allergènes, la teneur en matière grasse et le traitement thermique appliqué. Une réforme de l’étiquetage est envisagée par l’Europe pour les produits paysans (2). Ce petit marché est-il menacé par le développement exponentiel des AMAP (3) et du e-commerce? Ce serait vraiment dommage, qu’après avoir failli disparaître sous la pression des directives du Parlement et du Conseil Européen, il le soit par la souris.
Alors Eric arrête d’écrire ton édito et va flâner entre les stands et papoter avec tes amis.

Article 2, § 2, i et j du règlement européen n° 1169/2011 du 25 octobre 2011(INCO) et décret 2014 -1489 du 11 décembre 2014. L’art 55 du règlement 1151/2012 du 21 novembre 2012 a prévu un rapport sur l’établissement d’un étiquetage visant à aider les producteurs locaux à commercialiser leurs produits.
AMAP association pour le maintien d’une agriculture paysanne.

Jean-Pierre COURTIGNON, Docteur d’État en droit.

jeudi 10 août 2017

Coup de pouce diét’ du jour: Sommeil & Alimentation.
Il est 14h15 de l’après-midi. Il vous reste 3h de boulot devant vous et vous regrettez déjà votre oreiller. L’émission de la veille a-t-elle duré trop longtemps ? Le matelas est-il de qualité ? Vos pensées m’ont-elles joué des tours ? Rien ne va plus, les bruits vous sont insupportables et les bâillements intempestifs…
Comment bien dormir ? Est-il possible de se lever le matin sans ressentir cette maudite barre traversant la totalité de votre crâne ? Cet article bien que n’apportant aucune solution miracle (j’en suis navrée chers lecteurs…) peut vous permettre de comprendre les mécanismes de l’alimentation et son impact sur le sommeil. Pour un adulte, il est conseillé de dormir entre 7 à 9h par nuit. Lorsque l’on réduit le temps de sommeil, cela modifie la concentration de certaines hormones qui commandent l’appétit et accentuent votre attirance vers les produits « glucolipidiques » (riches en sucres et graisses). Malheureusement pour vous, les conséquences d’un sommeil de mauvaise qualité ne s’arrêtent pas là… Anxiété, angoisse, stress et pensées négatives font vite leur apparition et ce, à n’importe quel moment de la journée. En réaction, ces mécanismes, en plus de générer bon nombre d’envies de manger émotionnelles, vous font subir ainsi qu’à vos proches vos comportements désagréables. Il n’y a pas de secret, une bonne hygiène de vie favorise la qualité du sommeil, mais changer son regard sur la manière de se nourrir, l’influence d’autant plus. Manger avec plaisir sans pour autant se goinfrer aura un impact sur votre sommeil…
Quels sont les aliments pouvant m’aider à mieux dormir ? Tous ceux riches en tryptophane. Ce dernier est un acide aminé que l’on trouve notamment dans les produits laitiers. Évidemment, n’espérez pas vous écrouler de fatigue une fois avalé votre yaourt du soir. Il n’y a pas d’aliments miracle.
Quelques astuces : favoriser la prise du dîner au moins 3h avant d’aller se coucher. Pratiquer une activité physique régulière et/ou activités de relaxation. Être dans un bon état d’esprit pour ne pas avoir à affronter d’émotions pénibles. Avoir des horaires réguliers. Dormir dans une pièce dédiée. Ne pas être gêné par le bruit et la lumière. Attendre votre sommeil pour pouvoir l’accepter. N’y rajouter pas en plus votre pensée !

Marine PITTALUGA – Diététicienne-Nutritionniste